Teilnahme am Voltaire-Programm 2019/2020 (Teil 1) – Participation au programme Voltaire 2019/2020 (1ère partie)

(links, à gauche: Célestine Duparc vom/du lycée Jean Monnet, Annemasse, Haute Savoie,
rechts, à droite: Henrike Semsch de la Max-Ernst-Gesamtschule, Köln/Cologne)
(links, à gauche: Célestine Duparc vom/du lycée Jean Monnet, Annemasse, Haute Savoie,
rechts, à droite: Henrike Semsch de la Max-Ernst-Gesamtschule, Köln/Cologne)

Erfahrungsberichte / Comptes-rendus

Hallo,

ich kannte das individuelle Austauschprogramm von meiner Schwester, die auch selbst daran teilgenommen hat.

Ich nehme an diesem Programm teil, weil ich die französische Sprache sehr schön finde und ich es cool fand, wie meine Mutter und Schwester sprechen zu können. Ich will die Kultur und das Land besser kennen lernen. Ich hoffe, dass ich Freunde finde, mit denen ich noch sehr lange Kontakt halten werde.

Am Anfang von den 6 Monaten war es ungewohnt, Célestine bei uns, bei mir zu haben. Man hat fast die ganze Zeit zusammen verbracht, was für mich neu und erst etwas seltsam war. Doch daran habe ich mich schnell gewöhnt. In der Schule war es erst schwer, weil es schon feste Gruppen gibt und sich alle schon so lange kennen und nicht alle so aufgeschlossen sind. Doch auch da hat Célestine schnell Anschluss gefunden und es wurde eine super schöne Zeit, die viel zu schnell vorbeigegangen ist! Es gab ein paar schwierige Momente, an die ich aber nicht denke, wenn ich mich an diese Zeit zurückerinnere.

Ich freue mich auf meine 6 Monate in Frankreich und bin gespannt wie es kommen wird!

Henrike Semsch

Max-Ernst-Gesamtschule, Köln, 10. Klasse

Coucou,

J‘ai entendu parlé du programme Voltaire la première fois dans un cours d‘allemand. J’étais en 4ème et ma professeure d’allemand a evoqué ce programme. Je m‘étais dit que cela pourrait être sympathique puis j‘ai oublié cette idée. En classe de 3ème, la même professeure en a reparlé et me voilà plus motivée que jamais!

J‘ai participé au programme d‘échange Voltaire premièrement pour la langue parce que étant encore jeune et ce projet était l‘occasion de faire une expérience exceptionnelle, car aujourd’hui je suis persuadée que la connaissance de l’autre, de sa culture et de son environnement est une des clefs de la paix dans le monde.

De plus, je voulais découvrir autre chose. J’en avais „assez“ d’être toujours avec les mêmes personnes! Ce qui m‘a vraiment motivé, c’est ce que mon maître de stage m‘a dit en classe de 3ème: Je faisais un stage dans une agence d’évenementiel et un jour en discutant avec mon maître de stage, il m‘a dit que « le principal n’est pas de parler la langue, mais c’est de connaitre la culture parce qu‘un client va indirectement aller vers quelqu‘un qui le comprend vraiment ». Je me suis dit alors qu’il n‘y avait rien de mieux que ce programme pour decouvrir une culture!

Et pour finir, mon arrière-grand-mère est allemande, alors c’est toujours intéressant de connaitre ses origines. Peu de cousins sont attirés par ce pays, peu de jeunes aussi et je me dis que c’est une belle opportunité en Europe de bien parler l’allemand et cela m’ouvrira probablement des portes

Je suis arrivée à Cologne le 28 février 2019. Je suis venue en voiture avec mes parents : 8 heures de voiture plutôt stressantes! Au début, dans la voiture j’étais vraiment excitée et contente. Je discutais avec mes parents de tout ce qui pourrait se passer pendant ces 6 mois et en repensant à cette discussion, cela me fait sourire aujourd’hui. Plus nous approchions de Cologne, plus je stressais mais impossible de faire demi_tour!

Je regardais pas la fenêtre et je découvrais toujours un peu plus jusqu‘au moment où la voiture s’arrêta et je reconnu cette maison rouge que j’avais déjà vue en photo auparavant. Je tremblais, j’étais nerveuse mais je suis sortie de la voiture et j’ai sonné à la porte pour découvrir une dame qui avait l’air sympathique. Je suis entrée accompagnée de mes parents, j’étais très mal à l’aise, mais maman qui parle l’allemand a engagé la discussion et à ce moment-là un homme est arrivé dans le salon avec un grand sourire et cela m‘a rassuré : cela s’annonçait bien! Ensuite une fille a descendu les escaliers, c’était Henrike. Elle était souriante. Je posais enfin un visage sur tous ces noms que j’avais lus dans le rapport.

J’ai donc pendant 3 jours découvert cette famille et la ville qui était en plein carnaval. C’était génial ,Le jour du départ de mes parents a été compliqué mais je m’attendais tout de même à pire. J’ai eu une petite heure où je suis restée dans ma chambre et j’ai commencé à installer mes décorations et à organiser ma chambre…

J’ai passé mon premier matin avec cette famille et je ne savais pas à quelle heure il fallait que je me lève, comment se passait le petit-déjeuner, je n’étais vraiment pas à l’aise !

Plus tard, j’ai fait la connaissance des amis de Henrike. Au début c‘était très difficile de suivre les conversations car je ne comprenais pas tout. Je suis de nature très timide, mais j‘ai commencé à m‘ouvrir et à découvrir cette nouvelle vie.

Le jour que je redoutais le plus était le mercredi de ma rentrée à la Max-Ernst-Gesamtschule. Je me suis levée une heure avant l’heure. J‘étais très inquiète et je me posais beaucoup de questions.

Nous sommes arrivées au lycée. C’était très différent de la France. D’une part, l‘école était differente, mais aussi la façon de se dire bonjour „la bise“ en France se transforme en „câlin“ en Allemagne et cela m‘a surpris !

Bref, je suis arrivée devant la classe et tout le monde me regardait telle une extraterrestre débarquée d’une autre planète ! Personne ne me disait « bonjour » parce personne n‘osait venir vers moi. Si c’était à refaire, je n’attendrais pas le venue des gens mais j’irais aussi plus vers eux.

Puis petit a petit les élèves de ma nouvelle classe sont venus me voir pour me poser des questions. Je ne cache pas que le début était diffcile et compliqué car on est très exclu. J’ai du faire le premier pas pour échanger avec les autres. Pour résumer, l‘arrivée en Allemagne n’a pas été évidente, mais en tout cette expérience a été si exceptionnelle que je la referais tout de suite, si je le pouvais. Tout le monde dit avant le départ : « tu verras, ça va etre tres difficile mais tu vas y arriver ». Mais en soit je n’ai pas trouvé cette expérience si périlleuse. il y a des moments où effectivement c’était compliqué. Pour ma part il n’y a eu aucun moment où j’ai vraiment ressenti un besoin fort de rentrer en France.

Avec ma timidité, au début je n’osais rien demander à ma famille d‘acceuil. Par exemple laver mes draps ou alors aller me servir dans le frigo pour moi, il en était hors de questions et il m’est arrivé plus d’une fois de mourir de faim dans ma chambre… Mais au fur et à mesure que les semaines passaient, je me sentais déjà bien plus à l’aise avec ma correspondante. Et puis a force de vivre ensemble et d’être toujours ensemble les liens se créent et maintenant nous parlons pendant des heures de tout et de rien dans la chambre de l’une et de l’autre. Il n’y a plus entre nous ce « masque » que l’on a au début.

Avec les parents c’est une autre histoire! Evidemment après quelques semaines je n’étais plus gênée comme au début. Après 6 mois passés avec une famille on s‘attache forcément, cela devient une seconde famille.

À l‘école, je commençais les cours à 8 heures et les finissais à 16 heures au plus tard, contrairement à l‘école en France où je faisais du 8 heures à 18 heures ! Mais l‘école était vraiment différente. Nous avions une seule classe pour tous les enseignements, nous restions toute la journée dans la classe sans avoir le droit de sortir du lycée. De plus, il n‘y avait pas de véritable cantine, donc chaque matin nous prenions une „Brottdose“ que nous sortions à chaque pause pour manger quelque chose. En France nous avons obligatoirement une pause midi ou nous mangeons… c‘est une grande différence au niveau de l’école mais on s’y habitue très rapidement. Grâce au nombre d‘heures de cours plutôt court, nous avions beaucoup de temps libre. Nous avons passé de bons moments dans les parcs avec les amis de Henrike, ce qui m‘a vraiment permis de faire plus amplement connaissance avec ses amis !Mais gràce à ce temps libre, je pouvais également un peu travailler mes cours francais (j’avoue que j’ai très vite abandonné). J’ai aussi fait du volley et de la danse, j’étais très libre et pouvais faire un peu ce que je voulais.

Je pense premièrement que cette expérience nous fait tous nous remettre en question sur notre comportement vis-à-vis des choses que l’on fait au quotidien et mais également sur les relations que l’on a avec nos amis. Le fait d’être éloignée de certaines personnes peut faire prendre conscience de certaines choses et on peut voir qui reste vraiment présent à vos côtés. Sur le plan familial, je pense que cette expérience nous aide à nous décrocher du „cocon familial“ et peut-être de grandir dans sa tête. Apprendre à vivre seule et surtout je pense que cela nous apporte une belle ouverture d’esprit et l’esprit du voyage, car aujourd’hui je n‘ai qu’une envie, c’est partir à la decouverte d’une autre culture dans un autre pays! Mais également pour moi. Je suis une personne qui est très timide et qui a en général du mal à être a l’aise chez les gens. Maintenant je sais que je peux aller chez n’importe qui et ne plus me poser les mille questions que je me pose d’habitude et être très à l’aise.

Je sais évidemment que j’ai fait des progrès au niveau de l‘apprentissage de la langue. Pendant les premiers repas en famille, je ne comprenais vraiment pas grand-chose. Puis, de plus en plus j’ai commencé à comprendre et à pouvoir m’exprimer sans vraiment devoir réfléchir. Je dirais que cela est arrivé deux mois après mon arrivée. Il y a également des petites choses qui m‘ont fait prendre conscience que mon niveau en langue s‘était nettement amélioré. Par exemple, il est arrivé de me demander si la discussion était en français ou en allemand. La langue s’incruste petit à petit dans le language et maintenant même quand je parle en français avec mes amis ou mes parents, il m’arrive d’avoir des réactions et de répondre en allemand sans m’en rendre compte.

Enfin, je dirais que ce qui fait le plus prendre conscience de ses efforts, c’est quand par exemple à table tu n’es pas concentrée, tu n’ecoutes pas forcément la conversation, mais tu comprends, tu as la capacite d’être dans tes pensées, de penser à autre choseé mais egalement de comprendre ce qui se dit ou alors tout simplement comprendre les chansons.

Si je devais refaire cette expérience de l‘échange Voltaire, je pense que j’essaierais de combattre ma timidité et d’aller plus vers les gens plutôt que d’attendre qu’ils viennent à moi. Je crois que cela est mon plus grand regret ou alors de ne pas me lâcher comme j’aurais pu le faire avec mes amis. J‘ai vécu une expérience incroyable.

Je trouve ce programme vraiment génial. L’OFAJ est en plus très présent lors de tout le voyage. Les personnes de l‘office soutiennent, répondent toujours très vite aux questions et sont de plus très gentilles. Il y aurait juste peut-être une petite chose. Ce serait de nous prévenir plus tôt si nous sommes acceptés, car j’ai reçu la réponse de l’OFAJ 3 semaines avant mon départ en Allemagne et pour quelqu’un qui part 6 mois dans un pays étranger, il faut une préparation psychologique pour s’y faire !

Pour finir je voudrais dire que cette expérience peut effectivement faire très peur. Partir loin de chez soi pour 6 mois en plus chez des inconnus avec une langue inconnue… Au final je dirais que c‘était juste une expérience incroyable que pour rien au monde je n‘échangerais. J‘ai vraiment passé des moments extraordinaires avec des personnes extraordinaires que je n’aurais pas rencontrées si je ne l’avais pas fait. Je sais qu’il y en a que je ne reverrai certainement jamais et cela me rend triste, mais ce sont surtout des souvenirs qui vont rester gravés dans ma mémoire à jamais. Et si vous aimeriez faire ce programme et que vous doutiez, alors j’ai juste une chose à dire, c’est foncer, parce que c’est unique. Il faut un peu de courage, c’est tout !

Pour finir, je voudrais remercier cette famille géniale qui m’a accueillie, mes professeurs qui m’ont laissée partir mais également mes professeurs en Allemagne qui m’ont acceptée dans leurs cours comme une élève normale. Et puis, je voudrais remercier ma correspondante qui a été si compréhensive et gentille avec moi et également tous ses amis qui m’ont intégrée à leurs groupes et qui m’ont fait vivre des moments inoubliables !

Célestine Duparc

Lycée Jean Monnet, Annemasse, classe de seconde